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Domingo, Dezembro 22, 2024

A China é uma bomba-relógio

José Mateus
José Mateus
Analista e conferencista de Geo-estratégia e Inteligência Económica

2018 tem dizimado as bolsas de Xangai e de Shenzhen mas tem deixado a bolha imobiliária continuar a inchar, a dívida continuar a aumentar, enquanto, longe de olhares curiosos, o shadow banking pode já ter ultrapassado a dívida pública oficial… A economia, claro, desacelera e o comitá central do PCC já aceitou descer a taxa de crescimento abaixo da ‘linha vermelha’ dos 7%. Até parece, pela sua escolha de timing, que Trump leu Luxun (o literato mais querido do maoísmo) e percebeu a filosofia chinesa de que “é preciso bater nos cães quando eles estão na água”!

O imperador vermelho Xi Jinping tem fortes razões para estar preocupado: a China está mesmo feita numa bomba-relógio. E Xi sabe que não pode contar com a ajuda graciosa de um Trump que só conhece a gramática das relações de força. De um Trump que (ao contrário de Obama que sabia falar mas nada mais sabia) sabe o poder que tem na mão e não hesita em… usá-lo.

Face a esta situação, escolherá Xi a “solução” da fuga para a frente…? Quem disse que era fácil a vida de imperador da China?

A palavra ao parisiense “Wolf“:

Une bombe à retardement: Les provinces chinoises ont accumulé près de 5000 milliards d’euros de dettes et 22% des logements sont vacants

THE WOLF | Paris | 14/11/2018

En Chine, la spéculation immobilière et la frénésie de construction qui ont sévi pendant des années ont mené à un résultat effarant: 22% des logements du pays sont vacants. Cette situation pose le risque de l’effondrement rapide du marché immobilier en cas de choc.

«Les maisons sont construites pour être habitées, pas pour la spéculation», a déclaré le président chinois Xi Jinping en octobre. Mais sa déclaration semble un peu tardive: pendant des années, les Chinois ont massivement investi dans l’immobilier. Les efforts des autorités chinoises pour mettre fin à cette tendance, notamment en prenant des mesures pour dissuader les achats de multiples biens immobiliers, semblent avoir échoué.

Des villes fantômes et un taux de vacance record

Cette frénésie immobilière est notamment à l’origine de l’apparition des dizaines de villes fantômes qui sont sorties de terre depuis le début de ce millénaire. (Notre photo de couverture est une photo de la ville de Kangbashi, en Mongolie intérieure. Cette ville, assez vaste pour accueillir un million d’habitants, n’en comptait que 153 000, selon Wikipedia. Elle est l’une des dizaines de villes fantômes construites par le gouvernement chinois pour tenter de faire migrer les gens de la campagne vers les villes (et les usines).

Une étude nationale à paraître prochainement, menée par le professeur Gan Li de l’Université d’Economie et de Finance du Sud-Ouest de Chengdu, montre qu’environ 22% des logements sont vacants en Chine. Cela représente plus de 50 millions de propriétés. «Aucun autre pays ne présente un tel taux de vacance», affirme Gan, qui redoute qu’en cas de doute sur le marché, les propriétaires risquent de se débarrasser en masse de leurs biens, ce qui pourrait provoquer un effondrement rapide des prix de l’immobilier.

En pratique, la situation n’est pas nouvelle. Déjà en 2013, la même étude avait abouti à un taux de vacance de 22,4%, correspondant à 49 millions de logements.

Une partie de ces habitations sont des résidences secondaires, une autre correspond aux logements de migrants et d’expatriés ayant quitté le pays. Mais selon Gan, les achats de biens immobiliers à titre de placement sont un facteur déterminant du taux élevé de vacance chinois.

Une bulle immobilière… prête à éclater au moindre choc

Ce dernier implique également que l’offre de logements ne correspond pas à ce qu’elle devrait être en réalité, ce qui pousse les prix à la hausse, et empêche les jeunes de devenir propriétaires. Des millions d’acheteurs potentiels sont donc exclus du marché en raison de l’existence d’une véritable bulle immobilière, et des prix exagérés de l’immobilier qui en résulte.

Au cours de cette décennie, le gouvernement a investi des milliards de dollars dans le secteur de la construction pour stimuler la croissance économique du pays, en misant sur l’émergence de la classe moyenne chinoise pour acquérir les propriétés bâties. En effet, cette classe moyenne chinoise s’est constitué une épargne qu’elle n’a pas le droit d’investir à l’étranger, et elle craint d’investir sur les marchés financiers très volatiles. Influencées par la hausse constante de l’immobilier par le passé, beaucoup de familles ont acheté plusieurs appartements dans l’espoir que leur valeur augmente.

Un autre problème, c’est que ces logements vacants ne sont pas tous entretenus et, lentement mais sûrement, ils commencent à se dégrader.

Les analystes redoutent que tôt ou tard, cette bulle immobilière gigantesque éclate, ce qui ruinerait des millions de Chinois propriétaires.

Une bombe à retardement: Les provinces chinoises ont accumulé près de 5000 milliards d’euros de dettes

Les gouvernements des provinces chinoises ont accumulé près de 40 000 milliards de yuan (environ 5 000 milliards d’euros) de dettes en sus des dettes qui leur sont accordées par le gouvernement central à Pékin.C’est la conclusion d’un rapport de Standard & Poor’s (S & P). La Chine a annoncé qu’elle prendrait des mesures pour mesurer, évaluer et contrôler la dette du gouvernement local.

«Un iceberg de dettes avec des risques de crédit titanesques» (en anglais, titanesques se dit «Titanic», ce qui permet de faire un joli jeu de mots…), écrit l’agence de notation dans son rapport. Celui-ci indique que lorsque l’on ajoute cette dette cachée par les gouvernements des provinces chinoises, le ratio d’endettement public par rapport à la taille de l’économie chinoise pourrait avoir franchi le seuil «alarmant» de 60% l’année dernière.

Des dettes hors bilan

On considère en effet que cette dette est dissimulée, car les crédits correspondants ont été sollicités en sus du quota annuel approuvé par le gouvernement central à Pékin. Bien souvent, ils ont été accordés par des moyens alternatifs, n’ont pas fait l’objet d’émission d’obligations, et ne figurent pas au bilan des provinces. A la fin de l’année dernière, l’encours de la dette publique en Chine s’élevait à 29 950 milliards de yuans (environ 3784 milliards d’euros), dont 16 500 milliards de yuans (environ 2084 milliards d’euros) correspondent aux emprunts officiels des autorités locales, levés au moyen d’émissions obligataires depuis 2015. Mais à cela, il faut rajouter 30 000 à 40 000 milliards de yuans (de 3 800 à 5 000 milliards d’euros) de crédits non officiels.

La croissance chinoise commence à ralentir

Il faudra sans doute mettre en place des programmes de remboursement stricts pour éponger de telles montagnes de dettes, mais pour le moment, peu de progrès ont été réalisés, note S & P dans son rapport. Or, la croissance chinoise a commencé à se ralentir, ce qui suggère que les niveaux d’endettement menacent d’augmenter encore davantage au cours des prochains mois. La guerre commerciale que le pays a engagée avec les Etats-Unis n’arrangera rien.

Le gouvernement central chinois a déjà réalisé des dépenses d’investissements dans des projets d’infrastructure de grande ampleur pour soutenir l’économie au cours des derniers mois, ce qui signifie qu’il risque d’épuiser les réserves de liquidités des banques chinoises. Mais Pékin clame que cette politique de relance ne l’empêchera pas de prendre des mesures en parallèle pour assainir le système bancaire du pays.

La Chine est elle-même un titan de la dette, et l’année dernière, son ratio d’endettement total a atteint 255%. L’Empire du Milieu a commencé à augmenter les impôts pour tenter de juguler sa hausse, en particulier dans le secteur du divertissement, la sécurité sociale et le secteur immobilier.

« La dette des provinces devrait être l’une des priorités les plus urgentes des dirigeants chinois »

Néanmoins, les agences de notation ont déjà sanctionné les gouvernements régionaux et locaux. En septembre, Standard & Poor’s a dégradé d’un cran la cote de sept instruments financiers offshore émis par les villes de Chongqing et Tianjin et les provinces de Jiangsu et du Hunan. Le même mois, Moody’s  a également dégradé la note de cinq entreprises étatiques de Tianjin, Jiangsu, Hunan et Hubei. Le gouvernement chinois a interdit aux autorités locales de renflouer ces véhicules financiers en cas de difficultés.

«La réduction des risques financiers, y compris la dette dissimulée des gouvernements locaux, devrait être l’une des premières priorités des dirigeants chinois», conclut S & P dans son rapport. L’agence estime qu’il faudra au moins une dizaine d’années à la Chine pour régler le problème des dettes cachées des autorités locales.

 

 

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